New York, sa Statue de la Liberté, son Empire State Building, son World Trade Center, son quartier d'affaire, Wall Street, mais aussi ses arrondissements d'une taille inhumaine comme Brooklyn ou Manhattan, notre ville adorée est non seulement mythique de part tout ces composants, mais surtout, grâce à ces surnoms aussi réputés que mystérieux. Vous êtes vous déjà demandé pourquoi elle était appelée "The Big Apple" ? Si oui, vous vous apprêtez à enfin savoir pourquoi en lisant cet article.
En effet, New York City a été appelée de bien des façons - "The Great American Melting Pot", "Gotham", "The City That Never Sleeps" - mais son surnom le plus célèbre est "The Big Apple".
Alors, d'où vient ce fameux surnom ?
Au fil des ans, de nombreuses théories ont été avancées sur la façon dont New York a été appelée "la Grosse Pomme". Certains disent que ce surnom provient des anciennes familles aisées qui vendaient des pommes dans les rues de la ville pour « joindre les deux bouts » pendant la Grande Dépression (la crise économique des années 30).
Selon un autre récit, le terme viendrait d'une célèbre tenancière de bordel du XIXe siècle, la new yorkaise, Eve, dont les filles étaient effrontément appelées ses "grosses pommes".
Mais le surnom provient en fait d'une phrase d'accroche utilisée dans les années 1920 par le journaliste sportif John J. Fitz Gerald du Morning Telegraph, dans sa chronique sur les courses de chevaux, "Around the Big Apple".
À partir du 18 février 1924, il a commencé chacun de ses articles avec l'en-tête « La Grosse Pomme. Le rêve de tout garçon qui a déjà enjambé un pur sang et le but de tous les jockeys. Il n'y a qu'une Grosse Pomme. C'est New York. »
À l'époque, on disait que les jockeys voulaient faire une "Grosse Pomme". C’était le terme utilisé pour désigner les meilleurs distinctions lors des grandes courses hippiques dans et autour de New York City.
Fitz Gerald aurait entendu pour la première fois le terme "La Grosse Pomme", utilisée pour décrire les champs de courses de New York, de la bouche de deux écoliers afro américains au célèbre parc des expositions de la Nouvelle Orléans, comme il l'a expliqué dans sa chronique inaugurale "Autour de la Grosse Pomme". Extrait d’un papier depuis rentré dans la légende.
« Deux garçons d'écurie noirs amenant deux pur sangs vers l'« aire de refroidissement » attenante aux écuries de la Fair Grounds à La Nouvelle-Orléans, engagèrent la conversation :
Cet extrait signé Fitz Gerlard a marqué comme il se doit les New Yorkais de leur empreinte.
Une fois que le terme est définitivement rentré dans la coutume et le milieu des courses de chevaux, sa popularité s'est lentement étendue en dehors de ce cadre. En effet, des boîtes de nuit situés Harlem réputées pour leur chansons à succès et leur Gospel mythique, ont été renommé "La Grosse Pomme". Les musiciens de jazz new-yorkais des années 1930, qui avaient l'habitude d'utiliser ce surnom pour faire référence à leur ville natale dans leurs chansons, ont notamment contribué à la propagation du surnom au-delà du nord est de la ville.
Tout au long du milieu du XXe siècle, « The Big Apple » est resté le surnom officieux de New York jusqu'à son adoption officielle par la ville dans les années 1970.
Le New York Convention & Visitors Bureau (une office de tourisme) espérait que l'utilisation de ce surnom permettrait d'égayer l'image d'une ville en déclin économique (avec en plus une augmentation des actes criminelles) afin de relancer l'économie touristique.
En 1997, pour rendre à Fitz Gerald son dû (qui n’est peut être finalement pas vraiment le sien, comme vous l’aurez compris …), le maire de l'époque, Rudy Giuliani, a signé une loi nommant "Big Apple Corner" le coin où Fitz Gerald et sa famille vivaient, à l'angle de la 54e rue ouest et de Broadway entre 1934 et 1963.
INFO BONUS
La première mention de la ville de New York en tant que "Grosse Pomme" se trouve dans le livre de 1909 "The Wayfarer in New York". Dans l'introduction, Edward Martin parle de la dynamique entre New York et le Midwest, en utilisant la pomme comme métaphore étendue :
“Le Kansas est susceptible de voir en New York une ville gourmande …. Ce qui laisse à penser que la grosse pomme obtient une part disproportionnée de la sève nationale“
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